lundi 12 novembre 2012

Sacrée petite robe noire de Nathalie Ribierre-Dubile.

Sacrée petite robe noire de Nathalie Ribierre-Dubile.

Betty est une femme de ministre et passionnée par la mode. Un soir elle rencontre un rappeur et sa vie va en être à jamais bouleversée.
Voici ma première lecture dans le cadre du projet "Coup de coeur 2013, pour les auteurs peu médiatisés".
Je ne vais pas vous faire un résumé de l'histoire car les deux phrases de présentation en disent bien asser.
Ce petit roman, qui ne fait que 156 pages est un livre de chick-lit (vous savez cette littérature dite pour femme) et, si parfois j'aime lire ce genre littéraire, dans le but de me détendre et de me vider la tête, j'avoue qu'avec ce livre-là, j'ai été un peu déçu.
Certes, je pense qu'il pourra plaire à celle qui adore la chick-lit, qui ont une véritable passion pour ce genre. Il est vrai que l'auteur, Nathalie Ribierre-Dubile à un style qui colle parfaitement avec cette histoire. C'est fluide et ça se lit tout seul, sans accros. L'histoire est bien pensée mais ne m'a pas vraiment accroché. J'ai trouvé que trop allait trop vite, tout était trop peu développé. Pourtant, comme je l'ai déjà dit, il y a de l'idée. Le décor est vite planté, dès le début du roman, mais il me manquait quelque chose pour m'accrocher et me faire passer un excellent moment.

En plus, moi qui déteste le rap et le monde des rappeurs, j'ai été servi. Mais au-delà de cela, j'avoue avoir été asser conquise par Betty et sa force pour reprendre sa vie en main. Pour autant, ce fait, cette histoire aurait mérité d'être plus développée, plus travaillée...
L'auteur a du talent et j'espère la découvrir, un jour, dans un autre genre littéraire.
Je remercie l'auteur, Yukarie et Petitebelge pour cette lecture.


Le blog de l'opération Coup de coeur 2013 .

dimanche 11 novembre 2012

Retour de congés... chroniques en pagailles !

Bonjour tout le monde,
J'espère que vous allez bien en cet automne magnifique ?
Je ne sais si vous avez été en congés et si vous avez pu en profiter mais moi, je reprends le chemin du travail ce matin, après une bonne dizaine de jours de repos.
J'ai vraiment passé d'excellentes vacances même si j'ai complètement délaissé internet, mon blog, vos blogs et autres pour me consacrer uniquement à la lecture et au cocooning (me ressourcer était devenu essentiel). Du coup, j'ai pas mal lu et j'ai donc beaucoup de retard dans mes chroniques. De même, j'ai beaucoup de retard dans la lecture de vos billets, de vos blogs.
Je vais essayer de me mettre à jour avec tout cela dans la semaine.
Voici un petit aperçu des chroniques littéraires à venir :
- Sacrée petite robe noire de Nathalie Rubierre-Dubile
- L'amour sans le faire de Serge Joncour
- Le garçon transparent
- Le magasin des suicides de Jean Teulé
- Lancelot du Lac de Dominique Besançon
- Les contes du Korrigan, T1 : Les trésors enfouis de Ronan Le Breton
- La dernière lame d'Estelle Faye
J'ai franchement eu de très belles lectures pendant ces dix jours et je peux vous assurez que c'était un vrai plaisir, avec la pluie qui tambourinait sur mes fenêtres, de lire et de me délecter d'histoires magnifiques.
Hier soir, j'ai commencé la lecture d'un témoignage bouleversant mais ô combien intéressant sur la résistance et la déportation de ceux qui n'hésitaient pas à mettre leur vie en danger, pour la liberté et le droit de l'humanité. Max Drouin nous livre, dans Mutsenap ou les forcenés de l'espoir (publié aux éditions Publibook) un témoignage d'une grande richesse et qui nous fait comprendre (si l'on ne l'avais pas compris avant, l'horreur et la "connerie" de cette guerre).
Pour plus d'information, je vous invite à lire la fiche du livre, sur le site de l'éditeur.
A part cela, j'ai aussi un billet sur mes habitudes de lecture à rédiger sur ce blog (la version papier est déjà prête).
Et bien sûr, je vais de ce pas, rattraper mon retard dans la lecture de vos billets.
Je vous remercie de me suivre et je vous dis à très vite (à tout de suite même) sur nos blogs respectifs.

Malorie

mardi 30 octobre 2012

Les aventures de Maître Chat - Chapitre I


La cérémonie du Grand Chat. 

Le printemps pointait enfin le bout de son nez, après de long mois d’hiver. Les cerisiers étaient en fleurs, le soleil réchauffait chacun et la ville avait pris une belle couleur rose. La nature reprenait enfin vie et le parfum des orchidées embaumait l’air.
La ville s’éveillait aux chants des oiseaux et la foule peuplait de nouveau les rues, étroites mais pleine de charme.
Maître chat, comme à son habitude, ouvrit les yeux alors que le soleil était à peine levé. Il s’étira longuement, ronronnant de plaisir. Il se leva et partie faire sa toilette dans la salle d’eau. La vapeur qui recouvrait le miroir permis à cet honorable chat de ne pas voir son reflet. Cela lui évita de constater son air fatigué suite au carnaval d’hier.
Maître chat avait l’habitude de faire la fête lors de cette fête de printemps. L’atmosphère était des plus joyeuse et lui-même se laissait souvent aller, fêtant ainsi dignement le retour des beaux jours.
Mais aujourd’hui il fallait qu’il soit en forme car une journée chargée l’attendait.
Après avoir enfilé son plus beau costume, brodé de fils d’or, il mit sur sa tête un chapeau couvert de plumes et sortie sur le pas de sa porte.
La ville était déjà en ébullition et, une ribambelle d’enfants jouait dans le parc de l’autre côté de la rue.
Maître chat ferma sa porte à clé et gagna la place des souvenirs d’où devait partir le cortège.
Aujourd’hui avait lieu la cérémonie du renouveau où les citoyens allaient enfin rencontrer le Grand Chat, qui prenait la succession de Catzen II. La foule était déjà présente sur la place, manifestant un grand enthousiasme et prête à défiler pour faire honneur au nouveau souverain.
Maître chat, lui, devait mener l’attelage qui conduirait le Grand Chat de la place du souvenir au palais royal, de l’autre côté de la ville.
Le cheminement à travers les rues ne prendrait que quelques minutes, mais il était de grande importance.
Quand Minou 1er sortie enfin sur le balcon de la salle des fêtes, tous acclamèrent ce nouveau roi, qui faisait renaître l’espoir dans le cœur de ces milliers de gens. Le temps n’était plus aux larmes, aux cris et la souffrance ; chaque citoyen espérait pouvoir enfin vivre dans la paix et la profusion sans craindre le lendemain.
Minou 1er, âgé de dix-huit, était le chat de la situation. Tous avaient une confiance aveugle en lui. Le Grand Chat avait été élevé par une famille de citoyen moyen et connaissait donc parfaitement les attentes de la communauté. Pour sauver la vie de nombreuses personnes et mettre fin à la barbarie, il n’avait pas hésité à faire un coup d’état, pour renverser Catzen II le tyran. Minou 1er s’était conduit de façon admirable, ne faisant pas couler le sang. Catzen II avait été banni du pays, sans violence.
L’ère funèbre était aujourd’hui terminée et la joie était de mise. Le mur de la tyrannie était enfin abattue et tous pouvait célébrer le renouveau et le couronnement de Minou 1er.
Maître chat, dans son costume bleuté, fit monter le Grand Chat et le convoi se mit en route, sous l’acclamation de la foule qui jetait, au passage du souverain, des bouquets d’ancolies, comme le voulait la tradition.
Arrivé devant le palais, une fois que le Grand Chat eu fait son discours, Maître chat piqua une fleur dans sa boutonnière et repartie, le sourire aux lèvres vers sa demeure, où il pourrait enfin se reposer avant la grande fête du soir et les banquets en l’honneur de Minou 1er
Texte non libre de droit, protégé par copyright.
Malorie LEDUC - 30 octobre 2012
Texte écrit dans le cadre du premier thème des Plumes chez Asphodèle
Liste des mots imposés pour ce premier thème : cortège - funèbre – larme – ribambelle – cheminement – fleur – manifester – foule – costumes – rose (couleur ou fleur) – atmosphère – succession – carnaval – piquer – bleuté – attelage – embaumer – ancolie – cérémonie – tête – défiler – abattre – admirable – acclamation.

dimanche 28 octobre 2012

Zawgyi, l'alchimiste de Birmanie de Jak Bazino.


En novembre 1885, Mandalay, capitale du royaume de Birmanie, est prise par les Anglais. Maung Aung, garde au palais royal, est le dernier des Aris, une secte ésotérique qui veille sur le secret de la pierre philosophale. Fuyant l’invasion, il disparaît pour retrouver le Zawgyi, l’alchimiste immortel qui provoquera l’avènement d’un roi messianique et du prochain Bouddha.
En septembre 2007, Éric Tamino arrive en Birmanie au moment de la "Révolution de Safran", une révolte de moines qui entraîne une répression violente. Témoin d’un meurtre, Éric, se met en quête du sens du tatouage qu’il découvre sur la victime. Ses recherches vont le mener d’aventures en dangers, de Yangon à la "Vallée de la mort", sur les traces de Maung Aung. Poursuivi en pleine dictature militaire par des agents voulant s’emparer de la pierre philosophale avant lui, ses péripéties lui feront entrevoir l’amour, la souffrance et la mort, ainsi que le chemin conduisant à l’Illumination
En ce moment, j'enchaîne les lectures formidables et inoubliables ! Ce roman de Jak Bazino n'échappe pas à la règle ; avec ce roman aussi passionnant qu'enrichissant j'ai passé de très belles heures de littérature et de voyage. 
L'auteur, grâce à ce roman d'aventure, nous entraîne en Birmanie et nous livre un portrait vif et collant à la réalité de ce pays. Il a parcouru cet état pendant plusieurs année (il y a vécu quatre ans) et a décidé de nous offrir un magnifique livre afin que nous puissions découvrir un pays ensorcelant. 
L'histoire se passe en 2007 en pleine Révolution de Safran. Éric Tamino, que l'on va suivre tout au long du roman se trouve, suite à un meurtre, lancé dans une aventure qui l'emportera sur les chemins de Birmanie, sur les traces de Maung Aung (qui garde au palais royal en 1885), le dernier Aris, une secte ésotérique dont les membres furent persécutés. Nous vivrons à ces côtés une aventure hors du commun et inoubliable qui, nous offrira bien plus qu'un instant d'aventure...
Jak Bazino a décidé de nous faire découvrir la magnifique Birmanie (et son histoire) en écrivant une fiction plutôt qu'un ouvrage essayiste. Je pense qu'il souhaitait offrir aux lecteurs une connaissance tout en distrayant ces derniers ; pour les marquer encore plus. Et je peux vous assurez que c'est une réussite. 
On apprend beaucoup à travers cette lecture. Je ne connaissais que très peu la Birmanie (à vrai dire, de ce pays je n'avais que les images passées en boucle en 2007 lors de la Révolution de Safran). Mais avec ce roman d'aventure, j'ai découvert un pays d'une grande richesse à l'histoire parfois difficile (mais quel pays n'a pas connu, dans son histoire, de moments difficiles ou affreux)  qui offre énormément à qui se penche sur cette nation. 
C'est avec une magnifique plume et un style très prenant que l'auteur a voulu nous faire découvrir un pays, parfois trop laissé de côté, alors qu'il mérite amplement d'être connu et reconnu. L'écriture est soignée, le style très riche. Le rythme est soutenu ce qui permet au lecteur de ne pas avoir une seconde de répit et de vouloir toujours en savoir plus. 
L'auteur a, pour moi, réussi son pari : faire découvrir un pays avec un roman d'aventure de grande qualité, inoubliable et qui donne envie d'en savoir plus sur ce magnifique pays, son histoire, ses traditions, ses croyances.
Je suis certaine, ami(e)s lecteurs/lectrices que vous aussi, une foi le livre en main, vous vous laisserez entraîner en Birmanie aux côtés d’Éric et, que vous ressortirez de cette lecture sous le charme.
Une fois de plus, je remercie du fond du cœur Janyce des éditions Mon petit éditeur qui m'a offert une lecture que je ne suis pas prête d'oublier. Un grand merci aussi à l'auteur, Jak Bazino. 
Si vous aussi vous souhaitez découvrir ce texte (et plein d'autres de grande qualité) je vous invite à découvrir le catalogue des Éditions Mon petit Éditeur.
Quelques mots sur l'auteur
Diplômé en sciences politiques, Jak Bazino a vécu plusieurs années en Asie du Sud-est, dont quatre ans au Myanmar. Il a notamment collaboré à la rédaction d’un guide de voyage sur ce pays. Son travail, ainsi que sa passion pour la Birmanie et pour la photographie, l’ont amené à parcourir les quatre coins du pays, lui permettant de découvrir les aspects les plus authentiques et méconnus de la culture locale. Son intérêt pour l’histoire, pour l’ésotérisme et pour le Bouddhisme, l’ont conduit à étudier l’alchimie et les croyances birmanes. "Zawgyi, l’alchimiste de Birmanie" est son premier roman. Il est l’aboutissement de cinq années de recherches et concilie son amour du Myanmar avec celui de l’écriture.

Source : éditions Mon petit éditeur

jeudi 25 octobre 2012

Challenge Totem.

Décidément mes ballades sur vos blogs me réservent bien des surprises.
En allant faire mon tour hebdomadaire sur le blog de George, j'ai vu qu'elle s'était inscrite au challenge Totem de Lili Galipette. Séduite par le concept, je me suis précipité sur le blog de la dame, que je trouve fort intéressant, et je me suis inscrite. 

Le challenge Totem nous offre la possibilité de "choisir notre animal et fouillez notre PAL pour composer notre totem. Lili Galipette accepte tous les genres de lecture : roman, bande dessinée et manga, littérature jeunesse, essai, album et même recette de cuisine".
Pour ce faire nous avons jusqu'au 31 octobre 2013.
J'ai longtemps hésiter entre deux animaux pour ce challenge. Et oui, je suis amoureuse des chats et des éléphants. Je n'arrivais pas à me décider mais au final, mon animal totem sera le chat (car les éléphants ne sont pas vraiment très présent dans la littérature). 
Dans mes billets, j'ajouterais bien sûr le logo créé par Lili Galipette, mais aussi celui qui correspond à mon animal totem, que je me suis créé (il s'agit de mon chat d'amour, Elvis). 


Si vous aussi vous souhaitez vous joindre à l'aventure, venez vous inscrire sur le billet du challenge, écrit par Lili Galipette.

mercredi 24 octobre 2012

Mon automne...

Les journées raccourcissent, le ciel se fait de plus en plus menaçant, les arbres revêtent leurs belles parures rouge et or, la pluie tambourine à ma fenêtre, l'air se fait plus frisquet et le thé, café et chocolat m'appellent... Oui, oui, vous avez bien devinez, l'automne est là, pour mon plus grand bonheur ! 
L'automne et moi, c'est une grande histoire d'amour. J'aime cette saison (tout comme l'hiver) qui appelle au cocooning. J'aime les couleurs, les senteurs et les émotions de l'automne. A cette période de l'année, malgré l'apparition des divers microbes, je me sens revivre ! 
Cet automne n'échappe pas à la règle. 
Je compte bien m'occuper et même m'arrêter plus longuement sur certaines choses, comme l'écriture (que j'ai un peu négligé ces derniers temps). 

De quoi sera fait mon automne ? Petit tour d'horizon...
La lecture : Et oui, la lecture sera bel et bien là, comme chaque saison me direz-vous... Oui, mais d'une manière peut-être un peu différente puisque j'ai décidé de prendre plus le temps pour mes lectures afin de m'en imprégner le plus possible et de goûter à chaque saveur qu'elles m'offriront. Ces derniers mois, j'ai l'impression d'avoir survolé mes lectures, m'obligeant à lire rapidement pour ne pas laisser ce blog inactif trop longtemps (plus d'une semaine). Depuis deux semaines, je prend le temps et je peux vous assurez que cela fait du bien...
J'aime lire dans mon lit ou sur le canapé, emmitouflée dans une couverture, une bonne boisson chaude à porter de main, mon chat, Elvis, près de moi... la pluie tambourinant à ma fenêtre.
L'écriture : Depuis bien longtemps j'écris des petits textes, des petits poèmes par plaisir. Je ne pense pas avoir du talent, mais l'écriture (comme la lecture ou la musique classique) me détend et me permet de me ressourcer. Seulement, depuis quelques mois, débordée par certaine petites choses de mon quotidien, j'ai négligé cette activité. Trop longtemps, car j'ai la main et la plume qui me démange. Je vais donc profitez de mes soirées automnales et de mes weekend pluvieux pour m'adonner à ce plaisir d'écrire.
La méditation : Très stressée depuis quelques mois, mon corps tire la sonnette d'alarme. Du coup, j'ai besoin de me ressourcer. Mais vivant dans une grande ville (où le béton prend le pas sur la nature), c'est plutôt compliqué. Alors, j'ai eu envie de me mettre à la méditation... Chaque soir, pendant une vingtaine de minute, je m'allonge sur mon lit (ou le canapé), je ferme les yeux, et je fais le vide seulement bercée par une musique d'ambiance (pas mal de CD de méditation sont disponibles à la vente). Cela me fait beaucoup de bien et me fait repartir du bon pied. 
Chouchouter ma peau : Avec le stress, ma peau devient complètement ingérable. Elle a besoin que je prenne soin d'elle. Du coup, je compte bien profiter de cet automne pour la rebooster un peu et faire peau neuve. 
La musique : J'aime de plus en plus écouter de la musique et plus particulièrement de la musique classique, celtique ou des comédies musicales. Du coup, ma nouvelle chaîne Hi-Fi (que j'ai eu gratuitement, en cadeau) va grandement me servir cet automne. 
La cuisine : Avec l'automne j'ai vraiment envie de cuisiner, d'essayer des nouvelles recettes, de me perfectionner. La cuisine me détend et, je peux me faire plaisir en faisant attention puisque la cuisine c'est aussi mangé équilibrer et de bons produits. 
Ma famille : Même si nous ne sommes pas nombreux, je compte bien passer un maximum de temps avec les gens que j'aime ; passez de bons moments avec eux et vivre des choses tout simplement inoubliables. 
Les découvertes : Je suis une jeune femme très curieuse et donc tout le temps à chercher à découvrir, apprendre des choses. Les documentaires télévisuels et la lecture sont des bons moyens pour faire de belles découvertes. Du coup, cet automne (comme le reste de l'année d'ailleurs) je vais me cultiver ! 
Voilà de quoi me faire passer un très bon automne et préparer l'hiver et la venue des fêtes de fin d'année.
Et vous, de quoi est fait votre automne ? Comment préparez-vous la venue de l'hiver ? 

mardi 23 octobre 2012

L'histoire hors du commun d'une personne ordinaire d'Alain Diblan.

Pour fuir en 1871 la répression après la chute de la Commune de Paris, où elle s'était illustrée aux côtés de Louise Michel, Marguerite se retrouve à Londres comme cuisinière. Un geste regrettable la conduit à fuir à nouveau. Recherchée, elle sera arrêtée et condamnée.
Au-delà de l'histoire du destin de cette femme, on découvre la collaboration des polices anglaise et française, les problèmes diplomatiques liés aux formalités d'extradition, la conduite du procès en Angleterre et par-dessus tout le rôle de la presse dans une affaire qui passionna les foules... Toute une époque, déjà loin de nous, mais cependant encore tellement actuelle.
Alain Diblan nous offre, avec ce livre, un ouvrage d'une grande richesse et très bien écrit. Je ne vais pas y aller par quatre chemin : ce livre est un coup de coeur ! 
Ce livre rassemble plusieurs genres littéraires : l'essai historique, la biographie romancée mais aussi un passionnant polar. Vous vous imaginez donc bien que ce livre est complet et plus que captivant. 
A travers ce livre, l'auteur nous invite à découvrir la personne de Marguerite Diblanc (ou Dixblanc), une jeune femme belge qui a eu un destin hors du commun. 
Alors qu'elle n'est qu'une toute jeune fille, sa famille et elle quitte la Belgique, la vie étant devenu trop difficile. Ses parents et ses frères et soeurs s'arrête à Verdun, alors qu'elle continue vers la capitale. Là, entourée de compatriotes, elle subit la défaite de 1870, contre la Prusse, puis la révolution menant à la création de la Commune de Paris, puis la répression. Cette dernière l'obligera à fuir en Angleterre où finalement elle serait engagée en tant que cuisinière par Madame Riel. 
Cette française tyrannique avec ses employés et au caractère sanguin, est la maitresse de Lord Lucan. La fille de celle-ci, Julie, est actrice. 
Le caractère emporté de Marguerite et sa soif de liberté ne supporteront pas longtemps les remontrances et insultes de Madame Riel, sa patronne. Un dimanche, l'impensable se produira : Marguerite tuera sa patronne avant de prendre la fuite pour la France, avec pour projet de partir en Amérique et reconstruire sa vie.
Mais très vite soupçonnée de ce meurtre, Marguerite recherchée par la police française et Scotland Yard finira par être arrêtée... 
Ce livre est vraiment passionnant, tant pour le côté historique (guerre contre la Prusse, Commune de Paris, répression, relations/traité d'extradition entre la France et l'Angleterre mais aussi l'Angleterre et la Belgique, le déroulement d'une enquête et d'un procès à l'époque...) que pour le côté polar et biographie. 
Marguerite Diblanc est une personne ordinaire (comme le titre nous le dit). Je veux dire par-là qu'elle ressemble à beaucoup de gens de l'époque. Certes elle s'engage très tôt pour défendre ses croyances, n'hésitant pas à monter sur le barricade, mais tout au long de ma lecture je me suis dit "ça aurait pu être moi !". 
Elle a tué, sous le coup de l'émotion, de la colère, à la suite de semaines d'insultes, d'humiliation... Bien sûr que ça ne pardonne pas son geste, mais doit-on la haïr pour ce qu'elle a fait et ignoré tout cela ?
Je vous avouerais une chose, je me suis vraiment attachée à Marguerite, qui n'est pas une mauvaise fille. Son destin m'est devenu précieux... J'ai vécu le procès difficilement car ne parlant que très peu et très mal, voir pas du tout l'anglais, les débats, les accusations n'étaient que peu compréhensible par notre héroïne. 
A travers l'histoire de Marguerite, Alain Diblan dresse le portrait d'une époque, d'une société en construction... L'enquête policière, le procès, la condamnation ; tout les détails, toutes les erreurs, toutes les bizarreries nous sont dévoilées.
Ce livre, bien que se lisant comme un roman, est un magnifique et palpitant document sur une société, sur les relations internationales entre plusieurs pays...
Cet ouvrage passionnera tous ceux qui aiment l'histoire, les polars, le biographie. C'est bien écrit, bien documenté et, je tiens à souligner l'énorme travail de recherche de l'auteur. 
Vous l'aurez donc compris, je vous conseille vivement la lecture de ce livre et, je tiens à remercier l'auteur, Alain Diblan, mais aussi Janyce des éditions Mon petit éditeur pour cette découverte fort instructive. 

Quelques mots sur l'auteur :
Alain Diblan est né en Normandie en 1945. Il a fait carrière en enseignant les mathématiques en collège pendant plus de trente-cinq ans, principalement à Vire (Calvados). Grand voyageur devant l'Eternel, il parcourt le globe d'un pôle à l'autre sur différents continents avec un attrait particulier pour les zones froides. Il s'intéresse à la vidéo et l'informatique et a découvert l'écriture ces dernières années. Le personnage de Marguerite Diblanc le fascine et ses recherches l'amènent à livrer dans une première publication l'histoire de cette femme au destin pour le moins inattendu.